On estime que près de 17 milliards de bouteilles de vin sont remplies et scellées par an. De nos jours, outre le liège traditionnel et les bouchons synthétiques, il y a une tendance croissante à utiliser des bouchons à visser, mais quel type est-il le meilleur, s’il en existe un?
Jusqu’à récemment, les amateurs de vin pensaient inconcevable l’idée de vraiment pouvoir savourer leurs vins préférés sans le rituel sacré du débouchage délicat du liège naturel de la bouteille et, pendant longtemps, les bouchons à visser pratiques, éprouvés et testés ont été réservés aux bouteilles de vins plus modestes. Mais à présent, l’idée fausse que des bouchons à visser ne devraient être utilisés que pour les vins moins chers est finalement morte de sa belle mort et, depuis un certain temps déjà, un bon nombre de vins de qualité supérieure ont été commercialisés avec bouchon à visser et non pas avec bouchon en liège. Deux facteurs essentiels sont à l’origine de cette évolution vers des bouchons à visser : le désir d’éviter toute possibilité redoutée qu’un vin ne soit « bouchonné » à son ouverture et le sentiment intrinsèque que le vin savouré dans le verre soit juste comme le viticulteur a souhaité qu’il soit, c.-à-d. absolument pas affecté par le processus d’embouteillage.
Bien entendu, comme on peut s’y attendre, certains connaisseurs ont persisté dans leurs doutes quant à savoir si une bouteille à bouchon à visser peut faciliter la pleine maturation d’un vin de qualité supérieure pendant son stockage.
L’argument souvent avancé est que, pour un développement optimal du vin dans la bouteille, il faut un échange gazeux le plus infime possible, une quasi-respiration à travers le liège naturel, qui fait défaut lorsque le vin est scellé hermétiquement par un bouchon à visser. Cette crainte a cependant été réfutée à maintes reprises dans des études scientifiques. Dès 2001, le célèbre Australian Wine Research Institute a publié une étude qui enterre définitivement l’idée qu’un bouchon à visser ait un effet inverse sur la capacité de stockage du vin. De toute évidence, l’oxygène occupant la hauteur libre dans la bouteille, conjointement à celui dissous dans le vin proprement dit, suffit amplement pour garantir une maturation favorable.
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