Cuisiner en famille et partager un bon repas peuvent être une source de plaisir, surtout quand les plus jeunes y participent. Nous vous proposons quelques conseils afin de faire découvrir à vos enfants les joies de la cuisine.

L’un boude systématiquement les petits pois, quand l’autre ne mange que des pâtes. C’est une réalité, avec les enfants, le repas n’est pas toujours un moment facile. Mais pourquoi ? Et comment communiquer le plaisir de manger et le goût des bonnes choses à ses enfants ? Nous avons réuni quelques conseils pratiques pour vous donner un peu d’inspiration et apprendre à cuisiner en famille.

Chocolat ou brocolis ? Vous connaissez la réponse.

À votre avis, entre le chocolat et les brocolis, que choisirait votre enfant ? Le chocolat, bien évidemment, vous le savez d’expérience, ou alors vous vous en doutez. Pourquoi ? Parce que la préférence pour les aliments sucrés est innée, et c’est une bonne chose. Qui dit goût sucré, dit sucre, autrement dit maturité et source d’énergie. À l’inverse, un goût acide indique une décomposition, tandis qu’un goût amer est synonyme de toxines. Par conséquent, le rejet des goûts acides et amers est instinctif.

La couleur verte envoie le signal suivant au cerveau : attention, pas mûr, pas comestible ! C’est la raison pour laquelle les jeunes enfants préféreront nettement une douceur sucrée à la verdure des brocolis. Il s’agit tout simplement d’un instinct de survie. Toutefois, dans notre monde actuel où règne l’abondance, il est important que nos kids apprennent à apprécier les bons légumes verts dès le plus jeune âge.

Servir les aliments crus autrement pour les faire apprécier aux enfants

Alors, comment rendre plus attrayants des aliments moins prisés, mais plus sains ?

Les fruits et les légumes sculptés : une idée qui marche à tous les coups.

Une moitié de pomme ou de kiwi, agrémentée de baies de raisin fixées par des cure-dents pour faire la tête et les pieds, et voilà une adorable tortue à croquer. Même les plus jeunes peuvent être associés à la préparation. Les possibilités de création sont illimitées, et l’assiette est votre toile blanche. Plus le résultat sera agréable à l’œil, plus le mets sera délicieux pour les petits comme pour les grands. Après tout, nous mangeons avec nos yeux.

Autre idée simple mais efficace : positionner les légumes crus sur l’assiette de manière à former un visage souriant.

Une rangée de rondelles de concombre pour la bouche, des bâtonnets de carotte pour les cheveux et, pour les yeux, deux noisettes de fromage à tartiner aux herbes avec une tomate cerise au centre. Le web regorge d’informations sur les aliments crus adaptés aux enfants : de quoi stimuler encore plus votre imagination.

Susciter le plaisir de la découverte

Les enfants devront néanmoins d’abord apprendre et comprendre que brocolis, choux-raves et consorts ne sont pas dangereux, et peuvent même être succulents. Comment faire alors pour venir à bout d’une phobie innée, qui leur fait refuser ce qu’ils ne connaissent pas ?

  • Donnez l’exemple: montrez à vos enfants à quel point vous aimez vous-même les bons légumes sains.
  • Laissez-leur le temps: s’habituer à de nouveaux aliments prend du temps. Les chercheurs estiment qu’une nouveauté doit d’abord être testée une dizaine de fois avant d’être acceptée. D’ailleurs, « l’effet de simple exposition » (c’est-à-dire la répétition de l’expérience) s’applique également aux aliments et aux plats. Plus ils sont familiers, mieux ils seront acceptés.
  • Utilisez tous vos sens: le plaisir de manger fait appel à tous les sens, et cela demande un certain entraînement.

Vue, goût, odorat, toucher, ouïe : et le monde de la cuisine s’ouvre à vous

Apprécier un repas ne se limite pas au goût : tous les sens ont un rôle à jouer. Si vos enfants vous aident déjà à faire la cuisine, encouragez-les activement à manipuler les produits, à les goûter à tous les stades de la préparation, et à se servir de leur nez et de leurs oreilles. Pour commencer, posez-leur des questions et faites-leur des propositions. Comment est la pomme quand tu la touches ? Lisse ? Et le kiwi ? Soyeux, un peu rugueux ? Quel bruit fait le riz quand on le verse dans un récipient ? Comme le bruit de la pluie sur le toit ?

Mettre des mots sur une expérience sensorielle et aller plus loin que le simple « c’est bon / ce n’est pas bon » permet de stimuler une approche consciente de la nourriture. Vous pouvez aussi imaginer des jeux sensoriels : remplissez des récipients opaques avec différents aliments. Demandez ensuite aux enfants de deviner de quoi il s’agit à partir de leur odeur. Attention : les enfants doivent bien comprendre qu’on ne joue pas avec la nourriture et qu’il faut traiter les aliments avec respect. Les aliments utilisés pour le jeu seront dégustés lors du repas suivant.

Mettre la main à la pâte

Même les plus petits peuvent participer à la préparation du dîner le soir. Pour commencer, il est possible de leur confier des tâches telles que verser la farine pour l’ajouter à la pâte et mélanger. Ainsi, ils contribuent activement à la préparation du repas et seront plus enclins à accepter les aliments par la suite.

C’est aussi l’occasion pour eux de comprendre que les carottes ne poussent pas dans les supermarchés. Cet apprentissage peut se faire à la maison, et il n’est pas absolument nécessaire d’avoir un grand jardin ou un balcon. Le basilic tant apprécié peut être semé sur le rebord d’une fenêtre exposée au soleil. Plus impressionnant encore, les pommes de terre qui se multiplient comme par magie, même sur un balcon, ou bien les tomates, qui apparaissent soudain sur un plant vert cultivé dans un potager surélevé. Lorsque les enfants peuvent suivre de A à Z le processus de production de nos aliments, ils développent avec la nourriture une relation totalement différente de celle qu’ils ont avec un plat tout prêt posé devant eux chaque soir.

Aujourd’hui, c’est moi le chef !

Laissez votre enfant tenir la cuillère en bois : s’il aime cuisiner, laissez-lui la responsabilité de la préparation du dîner, sous votre surveillance. Peut-être a-t-il déjà une idée de ce qui trônera dans les assiettes ce soir ? Laissez faire votre enfant en gardant bien sûr un œil sur ce qu’il entreprend, et aidez-le si nécessaire. Vos conseils ou votre aide interviendront pour la manipulation d’ustensiles tranchants ou de la plaque de cuisson. Il ne s’agit donc pas de laisser votre enfant sans surveillance dans la cuisine.

 

Avez-vous des conseils à donner aux parents qui sont confrontés à des mangeurs difficiles à la maison ? Nous sommes curieux ! Laissez un commentaire sous ce poste ou discutez-en avec nous sur Facebook.